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 Fringale nocturne et poêle à crêpes [PV Derek]

Ria H. S. Träumerin
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Ria H. S. Träumerin





MessageSujet: Fringale nocturne et poêle à crêpes [PV Derek]   
Fringale nocturne et poêle à crêpes [PV Derek] EmptySam 12 Juil - 21:30
On veut me manger ?


Naaaaan, pas le bébé chien ! Pourquoi est-ce que c'est le bébé chien d'abord ?! Pourquoi est-ce que ce n'est pas la dame qui meurt à la place ?! Aaaah, nan, c'est cruel, elle ne peut pas souhaiter à l'héroïne de mourir, personne ne devrait mourir ! Pauvre chien... « Les films d'horreur, c'est vraiment épouvantable ! », c'est ce que Ria se répétait toutes les dix minutes ce soir-là. Dernièrement, beaucoup de choses s'étaient passées à l'Académie Alsbach. Il y avait eu cette étrange convocation qu'elle et ses camarades avaient reçue et qui n'était visiblement qu'un prétexte dont ne sait qui pour leur permettre de fouiller le bureau de la directrice, ils avaient bien cru que l'école fermerait d'ailleurs ! Heureusement que mademoiselle Garnier avait plus d'un tour dans son sac, une vraie héroïne, de quoi rendre folle d'admiration notre japonaise bien heureuse d'avoir la chance de côtoyer une femme aussi forte ! Au lieu de fermer et de forcer tous ses habitants à plier bagage, l'Akademie avait fait place à un contrôle. Au début, Ria n'avait vraiment aucun souci avec l'omniprésence des ouvriers, c'était même une bonne chose que l'école soit analysée de fond en comble, non ? Le manoir n'est plus tout jeune après tout. Seulement, après quelques jours, ce contrôle s'avéra bien moins amusant qu'il ne le semblait... Partout, dès très tôt le matin et jusqu'à presque vingt heures parfois, les ouvriers analysaient le moindre recoin du bâtiment. En soit, ils n'étaient pas si gênant que ça, mais... Ria trouvait cela angoissant. Dès qu'elle sortait de sa chambre, elle voyait des personnes inconnues dans les couloirs. Lundi dernier, un groupe d'ouvrier avaient envahi la salle d'histoire avant la fin du cours et cela l'avait particulièrement agacée parce qu'elle avait hâte de pouvoir finir le chapitre sur lequel ils travaillaient. Entre les cours, on en voyait encore, dans la cours, même jusqu'au lac parfois, et jusqu'à dans le réfectoire. Certains groupes essayaient tant bien que mal de faire leur travail sans gêner les élèves, mais d'autres étaient beaucoup moins conciliant. Si on ajoutait à cela, les réactions un peu trop abusives de certains élèves face à ce contrôle qui lui semblait interminable, ça devenait vite prenant. C'est qu'ils pouvaient même entrer dans les chambres, vous savez ? C'est sans doute ce qui la dérangeait le plus. Elle n'aimait pas vraiment être dérangée, et elle l'avait été lorsqu'un groupe d'ouvrier était venu vérifier sa chambre alors qu'elle révisait pour un contrôle d'Anglais. Et si elle était en train de s'habiller ? Et si elle dormait ? Et si elle sortait de la douche en serviette parce qu'elle avait oublié de prendre ses affaires comme cela pouvait lui arriver de temps à autre ? Rentrer dans la chambre des gens comme ça, ce n'est pas très correct. Elle comprenait bien que cela était nécessaire, que ces braves gens devaient travailler, mais contrairement à ce qu'elle avait pensé, l'ambiance dans le manoir dernièrement ne lui paraissait plus du tout rassurante. Est-ce que le FBI avait fouillé le passé de toutes ces personnes avant de les laisser venir exercer ici ? Il y avait peut-être des fous, des espions envoyés par les Alsbach... Elle était pressée que ça en soit terminé parce qu'en plus de ça, il y avait aussi la découverte des pièces d'or... ce n'était pas pour la rassurer davantage. Parfois, en se baladant dans les couloirs, elle entendait quelques élèves converser à ce sujet. Certains semblaient en rire, d'autres ne rien en croire, mais elle en avait aussi entendu qui disaient plus ou moins ouvertement qu'un tel trésor, ils aimeraient qu'ils soient à eux. Pour le moment, bien que tiraillée par tous ces changements, Ria pouvait au moins se réjouir de l'absence de problèmes récurrents. Les Alsbach n'avaient pas encore fait parler d'eux, cette histoire de trésor était toujours en attente, la journaliste insolite ne semblait pas encore apte à poster quoi que ce soit sur le sujet ou sur eux même... Peut-être parce que les ouvriers avaient finalement trouvé ses micros cachés ? Il devait certainement y en avoir, comment pouvait-elle savoir autant de chose sans ? Même un informateur, cela à ses limites.

Cependant, même si elle avait décidé de passer la soirée à regarder plusieurs films d'horreur pour « se détendre » alors que Liam n'était pas encore rentré, c'était encore une toute autre mission qu'elle souhaitait remplir en les visionnant, armée d'un calepin, d'un stylo plume et d'un gros bloc de post it jaune. Avec tout ce qui s'était passé à l'Akadémie ces derniers temps, elle n'avait pas eu l'occasion d'approfondir sa théorie sur les fantômes qui pourraient bien hanter sa chère école. Aucun ne s'était plus manifesté en même temps... elle ne faisait plus de cauchemars non plus... à croire que finalement Derek avait raison et qu'elle se faisait des histoires de pas grand-chose. Parlons-en de cet adorable Derek ! C'est justement parce qu'elle ne voulait pas lui donner raison qu'elle s'était mise en quête d'informations utiles à travers diverses références cinématographiques du genre. Au programme : aucun film de possession, aucun film de meurtrier ou de film à l'histoire bien trop « grosse » pour être réelle comme les Destination final qu'elle trouvait particulièrement ennuyant bien que terriblement répugnant. Non, ceux qu'elle avait cherchés à voir traitait seulement des esprits. Celui-ci, c'était déjà son cinquième, autant dire que Liam allait devoir rentrer vite s'il ne voulait pas se retrouver avec une colocataire raide morte de peur dans son lit. Il y a des choses qu'il ne vaut mieux pas visionner quand on est croyante, parce que justement, on y croit. L'expérience était tout de même enrichissante puisqu'elle avait déjà pu noter quelques petites choses à vérifier : possibilité pour les esprits de passer à travers les miroirs pour communiquer avec nous – un esprit qui a subi une mort soudaine ou traumatisante peut ne pas comprendre qu'il est bel et bien mort – les esprits peuvent déplacer et interagir avec les choses matérielles ou  avec la technologie, ou encore « certains esprits restent sur leur lieux de mort ». La liste était longue, au mieux cela servirait un jour, au pire cela amuserait les membres du club du paranormal, il y avait tout à y gagner.

Quand son ventre la fit sursauter à cause du croassement sonore qu'il fit entendre pour protester contre le manque de nourriture qu'il avait subi au repas du soir tellement mademoiselle était pressée de commencer son enquête cinéma, Ria se décida à arrêter sa séance d'investigation. Elle déposa son ordinateur portable sur son bureau, enfila un léger gilet blanc par-dessus son pyjama-short bordeaux, et sauta dans ses pantoufles en forme de guimauves tous sourires qui l'égayaient chaque fois qu'elle posait les yeux dessus (son amie Satsuki avait toujours le chic pour lui envoyer des produits originaux du Japon), pour finalement sortir de la chambre en toute discrétion. C'était bien calme ce soir, d'ailleurs, elle ne croisa personne. Quelle heure est-ce qu'il était ? Elle n'y avait même pas fait attention. En longeant les couloirs à toute vitesse, elle espérait juste ne pas être la prochaine victime d'un monstre aussi affamé qu'elle. Heureusement, elle arriva dans la cuisine bien avant de lui laisser l'occasion de la pourchasser ! Ça lui arrivait parfois, de venir grignoter durant la nuit - par gourmandise bien généralement - mais jamais seule. Elle s'arrangeait toujours pour embarquer quelqu'un avec elle, Lili, Tim, Alex, même Liam une fois. Alors, elle n'était pas très à l'aise à l'idée de fouiner seule dans une pièce pleine de dangers. Et puis d'abord, qu'est-ce qu'elle avait envie de manger ? Elle en avait oublié l'identité en cours de route.

Elle se mit à fouiller dans les placards, mais ne trouva pas grand-chose d'intéressant. Le frigo était plein de bonnes choses, mais, ce n'était pas tout à fait ce qu'elle recherchait. Était-ce étrange d'avoir envie de cuisiner à cette heure sûrement tardive ? Elle, elle avait envie de manger des crêpes, et elle aurait essayé à coup sûr de s'en faire en priant pour ne pas se faire remarquer en déclenchant l'alarme incendie par malheur si seulement elle n'avait pas entendu des bruits de pas venir en sa direction. LE MONSTRE, lui aussi, il veut manger des crêpes ?! Armée de sa poêle à crêpe, elle courra rapidement se cacher derrière la porte d'entrée de la cuisine, prête à se défendre corps et armes contre toutes menaces mangeur de crêpes humaines. Seulement, lorsque la porte s'ouvrir, elle s'assomma elle-même dans sa précipitation, et en laissa tomber la poêle qui percuta le sol en animant la pièce d'un grand bruit métallique.


"Aiiieuh. Pourquoi est-ce que je suis punie ? Je n'ai rien fait."

Grommela-t-elle dans la barbe qu'elle n'avait pourtant pas, s'adressant sûrement à l'un des dieux qu'elle priait parfois.

Spoiler:
Derek McLivingstone
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Derek McLivingstone





MessageSujet: Re: Fringale nocturne et poêle à crêpes [PV Derek]   
Fringale nocturne et poêle à crêpes [PV Derek] EmptyDim 6 Sep - 23:03
Blabla:


Agaçant sans faire exprès (ou pas.)

Insomniaque et paranoïaque, il l'avait toujours été en quelque sorte. La folie des génies et leur esprit tourmentait, toujours carburant et grouillant de pensées, toujours une idée à décortiquer, analyser. Cela avait commencé tout petit. Avec Derek, le jeu ne s'arrêtait jamais même au beau milieu de la nuit. Avec les années, cela s'était durci et métamorphosé. Son insomnie était devenue hybride, entre l'exaltation et l'angoisse. Une contrariété, une énigme à résoudre, et le fait de dormir devenait une action abstraite, un besoin accessoire. Oui, le sommeil était pour les faibles. La nuit, tout devenait plus clair, plus lisible et surtout exacerbé.

Cette nuit-là, Derek McLivingstone non plus ne trouvait pas le sommeil. Beaucoup de choses liées au manoir Alsbach oscillaient encore et toujours dans sa tête. Il n'avait pas pris la peine de se coucher, juste de prendre une douche rapide, de se mettre en pyjama et tournait depuis en rond dans la chambre, pieds nus sur le sol plutôt frais. Il en gardait la peau des talons grisée de saleté. Le jeune homme faillit en faire vomir le fidèle Satan, chat noir roulé en boule sur le lit, somnolant à moitié pour ouvrir de temps à autre une paupière velue, dévoilant son iris verdâtre et une mine parfaitement consternée.

Lorsque l'héritier des McLivingstone croisait son regard, il ne pouvait s'empêcher de penser que seul un félin était capable d'afficher cet air particulièrement détaché et méprisant. Quelque part, il était sans doute un peu masochiste puisqu'il adorait cela. Derek sourit au chat du démon tout en s'approchant de lui et s'adressa à lui en ces termes, comme il l'avait toujours fait :

«-Alors Evil Cat, je te dérange, pas vrai ? Il t'ennuie ton maître avec ses rondes absurdes. Je suis navré.»

Il avança ses doigts pour le gratter derrière l'oreille. Derek savait que Satan affectionnait particulièrement cette zone, puis il bascula vers l'avant pour lui déposer un baiser sur le haut du crâne, ce qui arracha un faible grognement réprobateur à la boule de poils noirs. L'humain n'allait pas embêté son petit compagnon plus longtemps. Certes, ce dernier était un animal nocturne, mais le garçon aux cheveux jais ne voulait pas le fâcher d'avantage. Après tout, il commençait à avoir faim et se dégourdir les jambes lui ferait le plus grand bien.  Du moins, Derek en avait la certitude.

A ce moment-là, il ne se doutait évidemment en aucun cas que quelqu'un d'autre que lui pouvait être éveillé à une heure pareille et cela avec la même idée : Une expédition en douce dans les cuisines de l'académie. Ce fut donc toujours pieds nus qu'il se dirigea vers la porte de la chambre afin de la quitter, toujours dans sa tenue de nuit composée d'un simple bas fluide gris froncé et d'un débardeur d'homme vert foncé.

La cuisine était évidemment interdite aux élèves, encore plus aux aurores, bien que le jeune homme n'avait strictement aucune idée de l'heure qu'il était, alors qu'il se faufilait dans les couloirs avec une aisance certaine, ne craignant en aucun cas d'être repéré. La directrice Garnier avait le sommeil léger mais sans doute pas à ce point. D'autre part, il avait fait bien pire qu'une petit escapade nocturne pour manger il-ne-savait-pas-quoi encore.  En tout cas, l'académie était des plus paisibles, remplie de dormeurs bien sages et obéissants. Du moins, c'est ce que Derek pensait jusqu'à ce qu'il s'immobilise un peu avant le cadre de la porte d'où s'échappait de la lumière par le dessous de celle-ci. Ce n'était pas quelque chose qu'il avait prévu, alors que d'ordinaire, il avait toujours un coup d'avance. Il n'en fallait pas plus pour piquer sa curiosité, plus que reconnue et confirmée.

Un autre insomniaque, cela promettait d'être intéressant. Au même moment où il poussait la porte dans un mouvement décidé, il vit surgir une Ria en pyjama «girly» avec la fameuse poêle. Derek recula calmement d'un pas, ses yeux onyx quelque peu écarquillés, avant de hausser un sourcil perplexe. La jeune fille aux cheveux roses venait de s'assommer avec.

«-Aiiieuh. Pourquoi est-ce que je suis punie ? Je n'ai rien fait.»

Un rire amusé lui échappa et il se pencha pour rattraper l'ustensile de cuisine par le manche, découvrant au passage les fameuses pantoufles.

«-Sympa les guimauves. J'aime bien, lâcha-t-il avec un sourire en coin obstiné, je pensais pas que ce serait toi. J'admets que j'ai été surpris.»

Il décida dans un second temps de la provoquer un peu car le garçon aux cheveux jais avait toujours trouvé distrayant de faire trépigner Ria, surtout en remettant en cause l'existence de faits paranormaux puisque lui était un éternel sceptique et elle, une grande illuminée.

«-Quoi ? T'as pas eu peur de venir toute seule, avec tous ces fantômes dans les couloirs ?»

L'héritier des McLivingstone ne se gênait pas pour faire dans le sarcasme avant de fixer pensivement la poêle et marmonnait un : «Ouais, les crêpes, c'est bien les crêpes.» Il entra alors sans attendre d'avantage dans la cuisine et posa celle-ci sur la plaque avant d'aller s'asseoir sur le tabouret face à un des plans de travail. Derek était très doué pour manger les crêpes, ou plutôt se goinfrer de ce que les autres préparaient mais il ne savait pas faire grand chose dans le domaine culinaire. Néanmoins, il se moquait bien de passer pour un profiteur, ou plus exactement un arriviste. Au contraire, il avait le sourire aux lèvres et l'air attentif, comme il l'avait rarement été en classe.

«-Poursuis, vas-y. J'ai super faim, alors j'espère que tu n'as pas une commotion cérébrale à cause de ton coup de poêle, ajouta le garçon aux cheveux jais en baillant et s'étirant dans le même temps, une désinvolture apparente comme à son habitude, et que tu réussis bien les crêpes bien sûr, mais bon j'ai vraiment la dalle donc je me contenterai de n'importe quoi.»
Ria H. S. Träumerin
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MessageSujet: Re: Fringale nocturne et poêle à crêpes [PV Derek]   
Fringale nocturne et poêle à crêpes [PV Derek] EmptySam 2 Jan - 22:19
On veut me manger ?


Elle se frotta frénétiquement le front en jurant entre ses dents, c'est que cela peut faire vachement mal une poêle ! D'autant plus lorsque votre égo est atteint en plein coeur en découvrant l'air moqueur de votre camarade de classe, le grand et l'unique Derek McLivingstone. Il est très bien ce pyjama et ses chaussons guimauves sont des dieux à part entière, nah ! Pourquoi fallait il que cela soit lui ? Visiblement, le sarcasme ne dort jamais chez les garçons prétentieux.


"Quoi ? T'as pas eu peur de venir toute seule, avec tous ces fantômes dans les couloirs ?"

Elle ne répondit rien, le laissant se moquer ouvertement comme à sa grande habitude. Il est vrai qu'elle n'avait pas été rassurée à l'idée de traîner seule dans les couloirs… loin d'elle l'envie de rencontrer Klaus Alsbach et de devoir le fuir en pyjama, à défaut d'être mignons ses chaussons ne sont pas très pratiques pour la course de vitesse. Elle referma la porte derrière lui pour ne pas attirer d'autres curieux et tenta de se remettre de ses émotions. Bien que le très cher Excellence soit de compagnie peu enviable lorsqu'il s'y met, elle est tout de même rassurée de l'avoir avec elle à présent. Au moins… elle pourrait se servir de lui comme bouclier si le four tente de les attaquer, possédé par un fantôme qui n'a pas conscience qu'il est mort.

"Poursuis, vas-y. J'ai super faim, alors j'espère que tu n'as pas une commotion cérébrale à cause de ton coup de poêle et que tu réussis bien les crêpes bien sûr, mais bon j'ai vraiment la dalle donc je me contenterai de n'importe quoi"

La jeune femme posa ses mains sur ses hanches en l'écoutant faire preuve d'impolitesse. Quel goujat, vraiment ! Qui au sein de l'école ou bien même de l'univers avait décrété qu'elle devait lui servir de cuisinière ? Elle vînt s'asseoir en face de lui, à moitié avachit sur le plan de travail, les joues gonflées. Les hommes peuvent être si pénibles quand ils s'y mettent, hah…

"Excusez moi grand Seigneur, il ne me semble pas faire partie de vos domestiques. Un « s'il te plaît » aurait été graaandeeemeeent apprécié de votre part. Je suis certaine que votre bouche délicate peut réussir à articuler quelques gentillesses."

Elle se moqua gentiment en venant lui pincer la joue.

"Autrement dit mon très cher Derek, si tu veux des crêpes, tu as le droit de te les faire, je ne suis pas ta femme et encore moins ta cuisinière personnelle "

Elle se redressa et retourna fouiller les placards pour trouver quelques ustensiles, où rangent ils les saladiers déjà ? Ah oui, le placard de gauche !

"Tu peux tout du moins m'aider à les faire, peut être que j'accepterais de les partager avec toi et ta grande âme  "

continua elle en pouffant dans son coin. Une fois tous les instruments en main, elle se mit en quête des ingrédients, les posant au fur et à mesure sur le plan de travail : de la farine, des œufs, du lait, du sucre, de l'huile et bien sûr de quoi les garnir. Personnellement, elle avait une petite préférence pour le sirop d'érable, mais elle sorta le Nutellas et les différentes confitures qu'elle trouva pour monsieur.

"D'ailleurs, puisque tu en parles… j'ai de nouvelles théories sur les fantômes de cette école, est-ce que tu veux bien me faire profiter de ton intelligence pour m'aider à les étoffer un peu ?"

continua elle en lui tendant la farine avant de casser les œufs un à un.

"Je pense que nous avons plusieurs fantômes ici mais qu'ils ne sont pas là pour les mêmes raisons. Les rumeurs qui circulent comme quoi le fantôme de Klaus Alsbach hanterait le manoir pourrait être vraies, tu ne crois pas ? Après tout, c'était sa maison auparavant et si j'ai bien tout suivi, il ne me semble pas être un homme… très charmant, il se pourrait qu'il ne trouve pas la paix parce qu'il n'est pas satisfait que son ancienne demeure soit devenue un pensionnant mélangeant toutes personnes. Hum… et est-ce que tu te souviens de cette voix que nous avions entendu au cimetière ? A bien y réfléchir… je me demande si ce fantôme là a bien conscience qu'il soit… et bien… mort. Tu te souviens de ce qu'elle disait ?"
Derek McLivingstone
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MessageSujet: Re: Fringale nocturne et poêle à crêpes [PV Derek]   
Fringale nocturne et poêle à crêpes [PV Derek] EmptyDim 9 Oct - 15:37
Blabla de Derek:

Mouaaah des crêpes !


«-Bon sang Ria ! Ne me parle pas de concept aussi effroyable que le mariage. Tu vas me couper tout mon appétit, y compris sexuel, répliqua le jeune homme en grimaçant de dégoût puis il haussa un instant les yeux au ciel en se disant que les unions civiles, encore plus si elles étaient religieuses, étaient une invention d'humains totalement dégénérés.»

Le garçon aux cheveux jais avait sans doute plus peur d'un engagement comme le mariage que des fantômes, et ce blocage ne venait pas de son jeune âge. Derek regarda Ria s'activer à la préparation de la pâte à crêpes, dans un sorte de chorégraphie bien huilée, et remercia le fait que la demoiselle était si prise par l'exposé de sa théorie qu'elle ne remarquait pas une vérité dérangeante. Elle faisait tout le travail toute seule, malgré les réprimandes qu'elle lui avait adressées. Il esquissa un fin sourire en coin, gardant sa satisfaction discrète, puis il haussa les épaules avant de faire le tour de la table et se tenir depuis non loin d'elle.

Derek jugea un instant du regard le contenu du récipient et retint un sourire malin cette fois-ci, alors qu'une nouvelle idée lui venait à l'esprit pour tourmenter sa camarade de classe – ennuyer son monde, il y avait rien de plus sain. Il tendit alors un index accusateur vers le saladier :

«-C'est pas une coquille d’œuf, ça ?»

Il s'amusa un instant de sa réaction avant d'ajouter « ça va, je plaisante », puis  le dernier fils des McLivingstone s'approcha vers elle et la poussa d'un léger coup de hanche, indolore, afin de se mettre à sa place devant la préparation. Il se saisit enfin d'une cuillère.

«-Théorie plutôt intéressante, confirma l'adolescent, qui avait tout de même suivi le discours de Ria avec attention, malgré son air détaché et ses pensées volages tournées vers des desseins machiavéliques, ce serait encore plus intéressant si je pensais que les fantômes existaient. Tu connais mon intime conviction à ce sujet. La seule chose qui hante le manoir, c'est la cupidité de la famille Alsbach.»

Le jeune homme eut un éclat de rire solitaire en se disant qu'une publicité sur les Alsbach ne seraient pas mensongère si on affichait un slogan du type : «Tout pour le pognon depuis la Seconde Guerre mondial.» Il fallait dire que Derek s'y connaissait, lui-même était né dans le monde de l'argent. Il tourna ses yeux noirs vers Ria en plongeant la cuillère dans la pâte, qu'il jugea un peu épaisse et coupa avec un filet d'eau, et adressa un sourire serein à la jeune fille.

«-Je suis sûr qu'on peut trouver une explication tout à fait rationnelle et scientifique à tout ça.»

Pour l'héritier des McLivingstone, il n'y avait pas de s'angoisser. Tout cela n'était que des chimères et tant qu'on ne lui aurait pas démontré le contraire, il n'en démordrait pas. Il n'avait pas la sensibilité de la demoiselle à la chevelure rose et ne croyait qu'en lui-même, son instinct, son esprit d'analyse. Dans tout ça, la seule vérité suprême qu'on pouvait noter, c'était l’ego démesuré de Derek. Ainsi, même si Ria était dans le vrai sur cette affaire, contrairement à lui, il n'était pas en mesure de l'admettre pour l'heure. Il ajouta :

«-Tu veux savoir ma théorie, plus véridique que les fantômes ? Les gens mentent la plus part du temps et l'autre moitié, ils ignorent qu'il le font encore.»

Le mouvement souple et circulaire du poignet du jeune homme, en train de remuer la pâte à crêpes pour en éliminer les grumeaux, se poursuivit et s'accéléra même, tandis qu'il reprenait la parole sur un ton toujours des plus assurés :

«-Je ne sais plus exactement ce que nous avons cru entendre, mais si tu doutes toujours, retournons au cimetière quand tu le voudras. Une autre chose que je sais, c'est que lorsqu'on a une théorie, il faut l'expérimenter jusqu'au bout, jusqu'à trouver une réponse satisfaisante et tranchée. L'entre-deux est un non-choix. C'est clair que l'être humain n'aime pas rester dans l'inconnu.»

Il n'y avait aucun mépris dans la voix du brun, ni aucun jugement de valeur par ailleurs, ce qui pouvait sans doute apparaître comme un fait rare. Derek se plaisait toujours à manier le sarcasme et l'ironie, c'était un fait notoire. Néanmoins, il trouvait l'obstination de Ria distrayante. Une part de lui-même serait d'autant plus bien aise de s'amuser un peu, de repartir dans une folle entreprise. Ces temps-ci, il se ramollissait et se repliait dans un quotidien morne. Tuer l'ennui n'avait jamais fait de mal à personne. Bien souvent, il se mettait à la fenêtre de sa chambre, regardait la pluie tomber en fumant cigarette sur cigarette, et passait une main négligée dans les poils charbonneux de son colocataire félin, en se disant que le monde était gris, fade et répétitif mais surtout sans saveur. Pas meilleur que le goût âcre laissé par le tabac sur la langue.

Derek se souvenait surtout que Ria trouvait, lors de leur rencontre au lac, les dieux capricieux, et quelques fois, quand il repensait à cette réplique qu'il avait vivement réfuté, cela lui apportait beaucoup de mélancolie.

«-Bien mettons en place une stratégie pour une nouvelle expédition au cimetière, si tu es toujours partante ! »
Ria H. S. Träumerin
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MessageSujet: Re: Fringale nocturne et poêle à crêpes [PV Derek]   
Fringale nocturne et poêle à crêpes [PV Derek] EmptyMer 26 Oct - 19:44
Spoiler:

On veut me manger ?


"Hé !" s'indigna-t-elle faussement lorsqu'elle fût congédiée de sa tâche d'un coup de hanche. Elle essaya tant bien que mal de ne pas rire et de garder ses airs de grande boudeuse mais ne pu s'empêcher de pouffer dans son coin en le voyant reprendre le flambeau si sérieusement. Dereck Mclivingstone qui fait la cuisine devant elle, quel honneur, elle pourrait mourir en paix maintenant. Elle s'avachit de moitié sur le plan de travail tout en l'observant, un joli sourire aux lèvres. Elle le trouva étrangement adorable. Derek, Derek, Derek… il méritait bien d'être un sujet d'étude à lui tout seul, il y avait bien là de quoi se lancer dans une thèse : « Psychanalyse d'un Mclivingstone : la peur de l'engagement ou la peur de ne pas tout comprendre et contrôler ». Elle n'avait pas oublié sa position au sujet des fantômes, bien sûr. Elle avait remarqué la tendance du jeune homme à vouloir garder les pieds férocement cimentés sur terre… le paranormal, très peu pour lui. Il fallait que tout ait une explication scientifique, que tout soit logique… elle avait du mal à comprendre comment on pouvait être aussi borné et avoir tant peur de l'inconnu, de l'inexplicable. Pour elle, il y a tout simplement des choses qui ne s'expliquent pas et qu'il ne faut pas chercher à expliquer. Aujourd'hui encore aucune étude scientifique n'avait pu expliquer ce qu'est l'amour par exemple, nous sommes incapables de réduire ce sentiment à une explication scientifique et rationnelle. Pourquoi certaines personnes mourraient par amour ? Pourquoi sommes nous tourmentés par l'amour ? Pourquoi existent ils différentes formes d'amour ? Comment est il possible d'être amoureux de plusieurs personnes ? Les âmes sœurs existent elles ? Elle avait bien trouvé quelques articles qui parlaient d'attachement nécessaire à la survie, d'histoire d'hormones… mais elle avait trouvé tout cela affreusement triste. Est-ce que le monde de Derek était aussi triste ? Ses yeux se posèrent sur la main du jeune homme, songeurs.

"C'est pour ça que je voulais t'en parler, je pense qu'il vaut mieux explorer toutes les pistes, et le fait de ne pas croire à ces fantômes et d'y voir quelque chose qui peut être logique est également une piste à explorer. "

Elle lui sourit tendrement en attrapant le saladier pour le protéger d’énièmes coups de fouets, il faut laisser la pâte reposer un peu, ils ne mangeront jamais sinon !

"Tu as un talent très particulier Derek : tes yeux cherchent à voir exactement l'inverse de ce que les miens cherchent. Et sans doute qu'ils voient beaucoup de choses différemment… mais c'est mieux comme ça, non ? Quatre yeux sur la même chose mais qui ne la regardent pas de la même façon ont plus de chance de pouvoir la découvrir entièrement que s'ils étaient concentrés de la même manière."

A vrai dire… depuis la nuit qu'ils avaient passée au cimetière, elle se sentait mal à l'aise chaque fois qu'elle y mettait les pieds avec les autres membres du club du paranormal, et rien qu'à le voir au loin elle en avait des frissons… loin d'elle l'envie d'y retourner en pleine nuit, mais si Derek était là alors cela se passerait sans doute mieux. A quelque part, son côté terre à terre la rassure. Elle attrapa sa poêle avec motivation et sautilla jusqu'à la gazinière pour l'allumer et y faire chauffer un peu d'huile. « Je suis partante, expérimentons ! » conclue elle joyeusement, heureuse d'avoir réussi à attirer son attention. Peu importe si ces fantômes existent réellement ou s'ils ne sont que de simples phénomènes explicables, ce serait toujours plus amusant de partager ces expériences à deux. D'autant plus qu'elle cachait tout de même le désire profond de lui prouver qu'il avait tord ! « Hum… ce week end ? Il y aura moins de monde susceptibles de nous trouver ou de nous suivre et le personnel éducatif est moins à cran le week end j'ai l'impression. Il nous faudra un appareil photo – ou un caméscope ?- et quelque chose pour enregistrer le son, nos téléphones font beaucoup trop de lumière, mieux vaut ne pas les utiliser si nous pouvons faire sans. » ajouta elle en faisant glisser l'huile frétillante de part et d'autre de la poêle avant d'en retirer le surplus, et de verser une première demie louche de pâte. Quelle autre stratégie pouvaient ils adopter si ce n'était y aller et attendre sagement qu'un esprit daigne se manifester ? Il n'existait pas d’appâts à esprits… à moins que… Elle secoua vivement la tête en laissant échapper un « Non, non, non » à haute voix, avant de se reprendre.

"Tu as une idée en tête ?"

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Fringale nocturne et poêle à crêpes [PV Derek]

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